Les conseils suivants sont des conseils « moyens » qui peuvent être plus ou moins pertinents selon l’état de la situation économique ou votre propre situation. Ils sont néanmoins utiles pour vous mais aussi pour nous car les suivre facilite évidemment notre travail (vous voyez qu’ INTUITU PERSONÆn’emploie pas la langue de bois !).
Si vous souhaitez avoir un conseil personnalisé, INTUITU PERSONAE peut vous aider dans votre recherche de situation, que vous soyez ou non en poste, quelle que soit votre expérience et quels que soient votre niveau ou votre fonction grâce à sa prestation exclusive: “3 heures pour repenser votre carrière”. Coût total 290 € TTC (conditions spéciales pour les jeunes diplômés).
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LE SEMPITERNEL C.V. :
Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur le CV. Si elles n’ont pas facilité la tâche de certains candidats, elles ont au moins contribué à enrichir certains auteurs. Malheureusement une partie de ceux-ci ne sont pas des recruteurs ou l’ont été il y a fort longtemps ou le sont depuis trop peu de temps…
Aussi nous nous limiterons à quelques observations de bon sens (mais qui ne plaisent pas toujours parce qu’elles vont à l’encontre du prêt-à-penser).
Répondre à la question » à quoi sert un curriculum-vitæ ? « , c’est déjà presque suffisant. Un CV n’est pas un tract publicitaire, c’est un mode d’emploi, le mode d’emploi de vous-même, c’est-à-dire un document technique, un peu rébarbatif, très précis, d’usage immédiat qui indique à quoi vous allez pouvoir vous rendre utile chez un employeur. Nous dirions presque qu’un » bon » CV est un CV triste… C’est LE document qui décidera ou non un employeur potentiel à vous contacter. C’est pourquoi un » bon » CV est de format standard, facilement lisible, court ; il ne comporte que des renseignements directement utiles non pas pour mieux vous connaître comme on l’entend dire trop souvent, mais pour donner à penser que vous pourriez être, techniquement, la personne qui convient. En fait le CV sert à vous éliminer. Il n’est pas totalement nécessaire en conséquence de préciser que vous jouez au mah-jong et que vous avez déjà visité le Bechuanaland. Il sera toujours possible d’évoquer ces intéressants sujets au cours de l’entretien.
En revanche, et uniquement à titre d’exemple, il nous paraît indispensable de définir avec précision vos compétences techniques : ce à quoi on peut s’attendre si on vous engage. A titre d’exemple, votre niveau de langues doit être clairement évalué. A bannir donc les sempiternels » anglais lu, écrit, parlé » ou encore la mention » courant » (qui peut avoir deux sens plutôt opposés : » je parle vite et bien » ou » je parle les mots faciles de la vie quotidienne « ). Ces expressions dictées plus par l’habitude plus que par une saine appréciation de l’usage du CV ne donnent aucunement votre niveau dans la langue considérée : on peut en effet bien ou mal parler, bien ou mal lire, etc… En revanche, nous vous engageons fortement à rédiger une phrase complète pour faire connaître votre vrai niveau (par exemple : » la base est très solide – je suis resté 6 mois au Royaume-Uni – et je suis persuadé qu’un délai de 2 mois sera largement suffisant pour rendre ma pratique totalement opérationnelle « ).
Quelques autres conseils :
1. Indiquez votre date de naissance en plus de votre âge car si votre CV est vieux de deux ans, vous aurez triché sans le faire exprès…
2. Mentionnez les dates de vos différentes expériences avec précision : 1999-2000 peut signifier que vous avez assumé le poste pendant deux ans ou pendant deux jours (du 31/12/99 au 01/01/00)…
3. Soyez bref et concis : on peut utilement remplacer la phrase « j’ai négocié et rédigé divers contrats commerciaux » par « contrats commerciaux »…
4. Soyez précis : tout le monde (même les plus avisés consultants d’INTUITU PERSONÆ) ne sait pas que l’entreprise DUPONT est un fabricant de potentiomètres située à Paris, réalisant 25 millions d’Euros de CA avec 15 personnes… De même qu’on ne sait pas nécessairement ce que le titre de chargé de mission recouvre précisément dans telle entreprise…
L’INUSABLE LETTRE DE MOTIVATION :
Il s’agit là d’une découverte assez récente : les candidats doivent être motivés par l’entreprise et le poste proposé sinon leur candidature ne sera pas prise au sérieux et… démotivera les recruteurs. Tout ceci est très vrai, mais nous doutons fort qu’on puisse être motivé par autre chose que trouver un bon poste dans une bonne entreprise tant qu’on n’a pas eu d’entretien avec le consultant chargé du recrutement et un responsable de l’entreprise. Autrement dit, comme vous l’avez compris, nous ne sommes pas des fervents de la lettre de motivation. Cela dit, nous sommes en revanche des fervents de la lettre d’accompagnement du CV, même si vous répondez par Internet. Ne pas l’envoyer est une preuve à nos yeux de la difficulté que vous aurez à vous insérer dans la communauté d’individus que rassemble toute entreprise, à accomplir les actes symboliques de toute vie en communauté et qui s’exprime tout simplement par la politesse. Cette lettre doit rappeler avec précision l’offre de poste (et non : « je fais référence à votre proposition d’emploi » qu’on retrouve assez souvent…) et mentionner – si c’est souhaité par le recruteur – vos souhaits de rémunération (il est important que vous puissiez montrer que vous savez ce que vous valez, c’est rassurant pour le recruteur).
L’INCONTOURNABLE ENTRETIEN :
Il est plus facile d’envoyer un CV que d’obtenir un entretien. Donc il ne faut pas le gâcher. Et c’est très facile de le gâcher : arriver en retard et ne pas s’excuser (on retrouve cette bonne vieille notion de politesse), avoir bu juste avant, pour se donner du courage, un petit cognac (dégager des odeurs d’alcool n’est vraiment pas bien apprécié), téléphoner trois fois pour demander des précisions sur le trajet alors qu’on postule pour un poste de commercial terrain, trop préparer l’entretien (et assommer le recruteur avec des ratios financiers de l’entreprise qui le mettront mal à l’aise parce qu’il ne les connaît pas tous), ne pas le préparer assez (consulter le site de l’entreprise est un minimum), ne pas rester naturel (et sortir des phrases toutes faites ou adopter une attitude recommandée, lues dans le « Guide du parfait candidat »), rester muet (dans le but de ne pas dire de bêtises). A ce propos, il vaut incontestablement mieux faire des gaffes que ne donner aucune prise au recruteur qui, faute de moyens pour vous évaluer ne vous évaluera pas du tout et donc ne pourra retenir votre candidature…
Dernier conseil : le maître-mot du processus de recrutement c’est RASSURER. Votre tâche consiste à rassurer votre interlocuteur sur vos capacités à assumer techniquement le poste, à réussir votre intégration, sur votre volonté de rester quelques temps dans l’entreprise, etc. Lui aussi, bien entendu devra vous rassurer sur l’intérêt du poste, la solidité de la structure, etc.
D’autres conseils sont donnés et mis en pratique au moyen de jeux de rôles dans le cadre des sessions de formation élaborées par le Cabinet.