C ‘est une vieille lune : beaucoup s’imaginent à droite comme à gauche que le système des stages en entreprise, c’est la porte ouverte à l' »exploitation » et que c’est une façon pour beaucoup d’éviter d’embaucher.
Les récents propos de la ministre de l’enseignement supérieur, Madame FIORASSO, une enseignante et agent de collectivités locales qui n’a jamais vraiement travaillé en entreprise et qui n’y a jamais été stagiaire, illustrent une fois de plus cette idée.
Elle pense qu’un stagiaire vaut un salarié et que beaucoup ne prennent des stagiaires que pour éviter de recruter un salarié. Cette idée est indécente :
Quelle indécence pour les salariés : leur expérience ne vaudrait donc rien ?
Quelle indécence pour les entreprises : la plupart d’entre elles en France sont en grande difficulté dans la période de crise actuelle. Autrement dit : une décision de ne plus recruter de stagiaires n’entrainerait évidemment pas une décision de recruter des salariés pour les mêmes postes.
Quelle indécence pour les jeunes : conséquence des appréciations de la ministre : il faut interdire les stages de plus de 6 mois et interdire les stages en dehors des cursus de formation. Quelle belle idée pour réduire encore les possibilités de stages pour les jeunes et pour les empêcher de tester de nouvelles activités, de changer une orientation qui se révèlerait décevante…